Le projet vise l’aménagement, à même les enveloppes existantes des bâtiments, de différents espaces répondant aux besoins de Paradoxe. La transformation des édifices s’échelonne sur deux volets. Le presbytère abrite les bureaux de l’organisme, des logements pour mères monoparentales et des chambres de transition. La nef et le jubé sont convertis en une salle multifonctions qui peut être aménagée pour accueillir différents types d’événements. Au sous-sol de l’église, on retrouve différents locaux tels des salles de pratique, d’enregistrement audio et vidéo ainsi que des salles d’entreposage. Bien qu’il s’agisse essentiellement d’un projet de réhabilitation, certains changements ont dû être apportés à la structure pour permettre l’aménagement d’une porte à l’arrière et installer un monte-charge.
Recycler une église représente toujours un défi de taille. Vaste et symbolique, la nef d’un lieu de rassemblement historique d’un quartier pose ses conditions de pertinence et d’intégrité. Le projet Paradoxe vient s’insérer naturellement dans ce sanctuaire. Incluant un espace spectacle grandiose pour animer l’imposant espace et marquer sa place sur la rue, des lieux techniques et de production pour occuper et rationnaliser le généreux sous-sol et des habitations pour offrir des logements abordables dans un site propice au repos, l’immeuble trouve une seconde vie en accord avec ses valeurs et sa mission sociale. Du patrimoine architectural au patrimoine humain, la pierre et la brique peuvent à nouveau faire vibrer le cœur d’un quartier.
L’église Notre-Dame-du-Perpétuel-Secours et son presbytère sont des bâtiments construits de 1914 à 1920 par l’architecte Hippolyte Bergeron. Les vitraux ont été ajoutés par la suite, en 1939-1940. Le revêtement est fait de pierres et de bardeaux d’asphalte. Aucune étude d’intérêt patrimonial n’a été réalisée, mais le site figure dans le Plan d’urbanisme de l’arrondissement du Sud-Ouest comme bâtiment d’intérêt patrimonial et architectural hors secteur de valeur exceptionnelle. Le projet de restauration a permis de préserver la majorité des caractéristiques du bâtiment d’origine.
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