19 février 2020Le vol du siècle
Il y a en ce moment, dans notre société qui se dit pourtant sensible aux inégalités sociales, des milliers de ménages forcés de vivre en situation de crise du logement, un stress considérablement néfaste en tout point tant sur leur santé physique, sociale, qu’économique. Or, il y a, en parallèle de cette crise, une situation qui apparaît, à la lumière de cette dernière, parfaitement inconcevable. Elle prend la forme d’un droit offert aveuglément à certains individus, en raison du seul fait qu’ils possèdent une voiture; celui de profiter d’espaces publics sur rue réservés, gratuits ou à très faibles coûts puisque grassement subventionnés, à toute heure du jour et de la nuit et à n’importe quel jour de l’année, sauf légères conditions. Des espaces individuels qui, lorsque cumulés à la grandeur de la ville de Montréal, représentent l’équivalent de 70 000 logements de 750 pieds carrés. Sur un seul étage.