Maison Labossière-Archambault
Réaménagement et agrandissement d’un immeuble existant de quatre appartements sur deux étages
Réalisation
2005
Localisation
Montréal, Centre-Sud
Client
Couple Labossière-Archambault
Implantée sur la rue Cartier, cette maison typique du Centre-Sud, construite en 1885, abritait à l’origine quatre petits logements de 39 m². Derrière le bâtiment, un vaste jardin négligé dominé par un érable mature offrait un rare havre végétal au milieu de la ville dense.
Le quartier, en transformation à ce moment a constitué un terreau fertile pour une approche audacieuse, mais respectueuse de son environnement immédiat.
L’agrandissement prend la forme d’un volume angulé, une boîte de 3 x 10 mètres, jaune métallique et détachée du corps de brique existant, tournée à 15 degrés du bâti principal. Ce décalage volontaire crée des interstices dédiés à la circulation intérieure et permet de détacher plus clairement le nouveau volume du bâtiment d’origine. Le métal jaune qui habille l’ajout évoque les hangars à glace en tôle, historiquement situé à l’arrière des plex et qui servaient à la conservation des aliments. La jonction des deux bâtiments est soulignée par un revêtement bleu de plastique recyclé, qui recouvre également le balcon au niveau supérieur.
Le rez-de-chaussée de l’agrandissement accueille un salon, une salle de bain et une chambre, tandis qu’à l’étage, un salon et une chambre supplémentaires sont ajoutés sous un plafond pentu suivant l’angle de la toiture. Le tout se veut un projet fonctionnel, optimisé et économe. À cet égard, le projet intègre plusieurs solutions durables à sa construction, dont l’utilisation de panneaux de paille et de matériaux recyclés et locaux, une isolation combinant nattes conventionnelles et panneaux rigides sans HCFC, des fenêtres en fibre de verre, finis à base d’eau et des appareils de plomberie à faible consommation d’eau.
L’intérieur recèle des surprises visuelles inattendues, dont la salle de bain. Celle-ci est traitée comme un objet autonome et sculptural, interrompant le quadrillage en panneaux de paille recouvrant les murs et plafonds. Cette dernière est entièrement recouverte de céramique, du plancher au plafond, dans un jeu de couleurs et de volumes, amplifiant son caractère immersif.
