Rayside Labossière

Présentation du projet

Une grande palissade cachait un dépanneur abandonné, accablé de déchets et d’objets oubliés, menaçant de s’effondrer.

Notre projet devait comporter un bureau de professionnels dynamiques, le nôtre en l’occurrence, des logements locatifs et des aspects verts. L’édifice devait s’insérer entre deux autres immeubles et surtout entre le zonage, les besoins d’espace pour la fonctionnalité du bureau et la valeur locative des logements pour convaincre les clients de la firme, les prêteurs, les locataires éventuels et nous-mêmes qu’il était réaliste de construire un immeuble écologique sur une artère défraîchie.

Ainsi les morceaux se précisèrent et l’environnement devint l’image centrale autour de laquelle les contours pouvaient s’accrocher. Une colonne verte servirait de noyau auquel les volumes fonctionnels viendraient s’accrocher et se solidariser. Une colonne à travers laquelle la circulation s’effectuerait, que ce soit celle des humains ou des fluides géothermiques, mécaniques et électriques de l’immeuble.

Concept architectural

Des logements  locatifs se superposent au-dessus d’un commerce qui prend place sur une artère historiquement commerciale, la rue Ontario. L’implantation et le gabarit s’accordent avec l’histoire d’une rue et d’un quartier, mais la facture marque la volonté de contemporanéité.

Le rez-de-chaussée est dégagé des fonctions d’entreposage et de la cuisine, pour permettre l’installation de tous les employés sur le même plancher. Le sous-sol accueille les archives, les salles techniques et les usages divers. Une mezzanine est aménagée pour offrir un espace séparé en faveur des repas et des grandes réunions. Après quelques années, l’expansion de la firme a nécessité la réappropriation de deux des quatre logements. Une cuisine, une matériauthèque et une salle de rencontre ont été aménagés dans ces nouveaux espaces, et la mezzanine a été convertie en espace de travail pour les employés.

Cette même mezzanine permet d’offrir, en négatif, un espace ouvert sur deux étages, maximisant l’éclairage naturel.

Les logements ouverts, sans portes, laissent libre passage aux occupants, ainsi qu’à la chaleur et à l’air frais. Ils s’articulent dans la même optique de polyvalence, de luminosité et de simplicité que les bureaux, hôtes d’un éclairage sur rails et d’îlots sur roues.

La toiture verte couronne le tout, fréquentée de jour par les travailleurs et de soir et de fin de semaine par les résidents, plantée de fleurs, de fruits, de légumes et de fines herbes, apportant produits frais et détente aux usagers. La toiture accueille maintenant deux ruches qui fournissent maintenant employés et amis en miel urbain.

Un éclairage extérieur de soir révèle l’intention de participer à l’animation  de la rue, pour permettre au piéton de se réapproprier son espace public.

Considérations écologiques

Il s’agit de l’un des premiers bâtiments LEED de petite taille au Canada. Il inclut un toit jardin, un système de géothermie, et des technologies à faible consommation en eau et énergie. L’éclairage naturel est maximisé.